Tchad et République centrafricaine
Gestion durable du bassin du fleuve Chari
Partenaires : Wildlife Conservation Society (WCS), Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles d’Afrique centrale (ECOFAC), Commission européenne, Lion Recovery Fund (LRF), Ministère des Eaux et Forêts (RCA).
Domaines thématiques clés
i) développement d’actions et de synergies pour la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le changement climatique et des contributions déterminées au niveau national,
ii) la conservation et la gestion durable des ressources naturelles et de la biodiversité (mise en œuvre de la CDB, ratifiée en République centrafricaine en 1992),
iii) renforcer la sécurité alimentaire et la nutrition.
Défis
Des problèmes majeurs de sécurité et de gouvernance entravent considérablement le développement de la région, tant sur le plan socio-économique qu’environnemental. Ces instabilités entraînent le déclin rapide du patrimoine faunique, la dégradation des écosystèmes critiques et, dans le cas du nord de la République centrafricaine, la surexploitation générale des ressources naturelles.
Objectif
Ce projet vise à maintenir la biodiversité et les services écosystémiques fournis aux populations par les aires protégées et les zones riveraines des frontières du Tchad et de la République centrafricaine dans le paysage du bassin central du Chari. Il vise également à gérer l’atténuation des conflits et la conservation dans le paysage du bassin central du Chari, dans la zone transfrontalière du sud-ouest du Tchad et du nord du Cameroun.
Paysages
La zone transfrontalière comprend les provinces du Moyen-Chari, du Salamat, du Mandoul et du Mayo-Kebi-Ouest au sud du Tchad, et les préfectures de Bamingui-Bangoran, de Nana Grebizi et de Vakaga au nord de la République centrafricaine, y compris les parcs nationaux de Bamingui-Bangoran et du Manovo-Gounda St. Floris (Liste du patrimoine mondial). Le Tchad et la République centrafricaine sont considérés comme faisant partie des 10 États les plus faibles du monde, classés respectivement à la 187e et 188e place de l’indice de développement humain en 2020. Dotés de ressources naturelles précieuses et des derniers bastions de la vie sauvage au monde, le Tchad et la République centrafricaine occupent également les dernières places en matière de performance environnementale. Bien que les paysages tchadiens disposent de vastes ressources en pétrole et en bétail, et que les régions de la République centrafricaine soient riches en minéraux et en bois, leurs communautés souffrent d’une grave insécurité alimentaire et dépendent fortement de l’aide humanitaire. Les groupes rebelles et la faible gouvernance ont bloqué toute perspective de développement socio-économique au cours des dernières décennies.
Approcher
Les approches « paysage intégré » et « îlots d’intégrité » seront appliquées aux zones protégées dans les parcs et les zones de chasse. La bonne gouvernance sera étendue pour stabiliser les conditions permettant aux acteurs locaux vulnérables de négocier et de réaliser des aménagements territoriaux, ainsi que de générer des revenus qui, en retour, augmenteront la légitimité des zones protégées.
Actions spécifiques
Un réseau sera établi pour la surveillance et le partage d’informations en vue d’une gestion coordonnée des zones protégées, de la transhumance et des activités criminelles transfrontalières.
Une série de données utiles telles que des inventaires écologiques, des cartes des acteurs, des scénarios spatiaux et des systèmes de surveillance seront collectées et partagées. Pour contrer les menaces qui pèsent sur les zones protégées du paysage de BC Chari, une surveillance aérienne et par satellite, ainsi qu’une cartographie des habitats sauvages, sont également prévues.
L’exploitation illégale et les zones pastorales sont cartographiées afin de prévenir les conflits et de suivre les activités illicites de la faune sauvage. Trois ou quatre couloirs de transhumance sont conçus pour protéger les ressources naturelles et les populations indigènes, et trois ou quatre points de passage stratégiques pour les services pastoraux sont identifiés.
Les possibilités de paiement pour les services écosystémiques (par exemple, REDD + capture du carbone) dans le paysage du bassin central de Chari sont également analysées, et un projet pilote sur la gestion de la faune sera mis en place.
Contacts
- Zowoya, Florent (fzowoya@wcs.org), République centrafricaine, directeur de pays
- D’agnanno, Antonio (adagnanno@wcs.org), République centrafricaine, responsable du paysage